Bienheureuse Louise-Thérèse de Montaignac

Bienheureuse Louis Therese de MontaignacNée au Havre le 14 mai 1820, Louise de Montaignac, cinquième de six enfants, découvre l’Amour de Dieu en famille. A 7 ans, elle est profondément marquée en regardant une crèche par « le touchant mystère d’un Dieu enfant, pauvre et souffrant ». A 13 ans sa première communion la transforme et la dispose à se confier à Dieu. Elle se passionne pour les écrits de sainte Thérèse d’Avila et ajoutera le prénom de Thérèse au sien en 1861.

Une amitié spirituelle l’unit à sa tante qui lui fait connaître le vœu au Sacré Cœur par l’intermédiaire du couvent des Oiseaux de Paris (congrégation de Notre Dame). Le 8 septembre 1843, Louise prononce son vœu : don total de soi pour répondre à l’Amour de Dieu et le faire connaître et aimer.

En regardant l’état de la France après la Révolution française à l’aube de la naissance du monde industriel, sa tante conçoit en 1844 un plan pour raviver l’esprit de foi et agir sur la société qui oublie l’Amour de Dieu car la science lui sert de dieu. Elle entrevoit un réseau de femmes unies entre elles par la dévotion au Sacré Cœur et influentes sur leur milieu pour le pénétrer des valeurs évangéliques. Malheureusement, elle ne peut le réaliser car elle décède peu de temps après et laisse Louise, héritière de son projet. De ce fait, Louise renonce à entrer au Carmel sur les conseils de son directeur spirituel. Elle vient alors habiter avec sa famille à Montluçon en 1848 et y réalise diverses activités dont en 1852 un orphelinat d’inspiration chrétienne. Elle s’engage dans la congrégation d’Enfants de Marie et se dévoue avec ses amies auprès de familles d’ouvriers (visites, catéchismes...). Elle fonde l’œuvre des églises pauvres pour aider à l’aménagement et l’ornementation des églises de campagne (confection d’ornements...). Elle instaure l’Adoration réparatrice à Montluçon et fait édifier de 1862 à 1864 une chapelle consacrée à rappeler l’Amour du Cœur de Jésus. Elle crée l’Œuvre des Samuels où un enseignement primaire solide est dispensé avec une vie de foi profonde afin de permettre à de jeunes garçons d’entrer au petit séminaire s’ils le désirent. Nommée Secrétaire Générale de l’Apostolat de la Prière en 1875, Louise entretient une abondante correspondance spirituelle malgré sa maladie (une tuberculose osseuse depuis l’âge de 22 ans) qui l’empêche de se déplacer.

En 1874 la Pieuse Union des Oblates du Sacré Cœur naît avec les premières règles de vie approuvées par l’évêque de Moulins. Elle regroupe des Oblates vivant seules ou en famille (Oblates de Réunion et Dames Agrégées) et des Oblates vivant en commun (Oblates Professes). Élue Supérieure Générale en 1880, Louise-Thérèse poursuit la rédaction des Constitutions et la formation des Oblates. Maîtresse de vie spirituelle, ses conseils sont judicieusement adaptés aux personnes selon leur situation pour que tout contribue à la gloire de Dieu. Talents, tempéraments... sont utilisés pour le service du Seigneur et du prochain. Grâce à ses collaboratrices de nouvelles maisons ouvrent à Paris, Montélimar, Lyon après Montluçon et Paray le Monial.

Après un temps de grandes souffrances et d’union à la Passion du Seigneur, elle meurt le 27 juin 1885 à Montluçon.

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