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Sainte Thérèse Couderc

Sainte Therese CoudercMarie-Victoire Couderc, qui prendra en religion le nom de Marie-Thérèse, naquit en Ardèche, le 2 février 1805. C'est au retour du collège, pendant une mission que prêchent les missionnaires diocésains, qu'elle rencontre l'abbé Etienne Terme, qui l'appelle à Aps puis à La Louvesc en 1826 pour devenir, en 1828, la supérieure de la petite communauté hôtelière qui accueille les pèlerins venus vénérer saint Jean-François Régis. Avec les années, elle deviendra la supérieure des communautés qui se fondent ailleurs et elle les marque par la clarté de son jugement, les orientant vers les retraites spirituelles plus que vers la seule hospitalité. Elle sera si discrète et si attentive à se faire oublier, que personne ne pensera à la reconnaître comme la véritable fondatrice. La disparition du P. Terme en décembre 1834 et les difficultés financières vont lui ouvrir une longue période d'obscurité et d'humiliation. Pour diriger la « congrégation des sœurs de la Retraite Saint-Régis », les pères jésuites substituent, avec l'accord de l'évêque, une personne riche et de meilleure éducation que celle de la petite paysanne. Mais ce fut un échec. Mère Thérèse assume cette incompréhension et ce dépouillement sans dépression ni tristesse, ce qui la conduit au plus près du Christ. A partir de 1852, une nouvelle supérieure, Mère de Larochenégly, entoure d'une estime croissante « l'ancienne de l'Ordre ». Et c'est ainsi que Mère Thérèse est envoyée à Paris en mars 1855. Pendant ce même séjour, Mère Thérèse ne reste pas inactive et ne se met pas à l'écart de la vie de la communauté. Elle est même responsable d'un véritable catéchuménat, des catéchismes pour les adultes et les adolescents qui ont manqué de formation religieuse dans leur enfance. Ce qu'elle vit, « livrée à Dieu » lui confère un rayonnement persuasif. Désormais, elle exerce une réelle influence spirituelle même si elle n'a aucune autorité dans les structures de gouvernement de la congrégation. « Oh, si l'on pouvait comprendre d'avance quelles sont les douceurs et la paix qu'on goûte quand on ne met pas de réserve avec le Bon Dieu ! Comme il se communique à l'âme qui le cherche sincèrement et qui a su se livrer. Que l'on en fasse l'expérience et l'on verra que c'est là le bonheur que l'on cherche en vain sans cela. L'âme livrée a trouvé le paradis sur la terre puisqu'elle y jouit de cette douce paix qui fait partie du bonheur des élus. » A la mort de son fondateur, la petite communauté se scinda en deux branches, l'une s'adonnant à l'enseignement tandis que l'autre, sous la conduite de sainte Thérèse Couderc, se consacra à l’œuvre des Retraites spirituelles, donnant ainsi naissance à la Congrégation de Notre-Dame du Cénacle. Elle meurt en 1885.

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