×

Avertissement

JFile::read : impossible d'ouvrir le fichier [ROOT]/cache/jsn_epic_pro/a1bcc85a81e88b50d85682680fe6f77b.css

Saint Narcisse

Trentième évêque de Jérusalem Narcisse était déjà octogénaire lorsqu'il fut placé, vers l'an 185, sur le siège épiscopal de saint Jacques et de saint Syméon. Eusèbe nous apprend le rôle de Narcisse dans la querelle des « quartodécimans » : l’Eglise d’Asie Mineure avait l’habitude de célébrer la Pâque le 14 nisan (mois de mars lunaire) comme les Juifs eux-mêmes, jour de la mort du Christ, insistant ainsi sur le salut par la Croix; Rome la célébrait le dimanche suivant, jour de la Résurrection. Saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et le pape saint Anicet avaient en vain essayé de se mettre d’accord, vers 155. Le pape Victor (189-198) décida de trancher la question et, sur sa demande, des conciles furent tenus dans l’Eglise entière. Narcisse, évêque de Jérusalem, et Théophile, évêque de Césarée, présidèrent alors, en l'an 195, un synode d'évêques palestiniens qui se prononcèrent pour une célébration de Pâques le dimanche comme toutes les autres Eglises à l’exception de celles d’Asie Mineure, où Polycrate, évêque d’Ephèse, poussait à la résistance, par attachement à la tradition de son église, de fondation apostolique. Victor excommunia ces évêques. Jugeant cette mesure excessive, saint Irénée, évêque de Lyon, intervint en leur faveur vers 190. Ce qui est sûr, c’est que l’Eglise d’Asie avait adopté la coutume romaine au moins au début du IVème siècle.
C'est d'ailleurs lors d'une vigile pascale que la légende situe un des miracles attribués à saint Narcisse : alors que l'huile pour allumer les lampes faisait défaut et que les diacres se lamentaient, l'évêque se fit apporter de l'eau. Après avoir prié, il transforma cette eau en huile et la lumière de Pâques put jaillir dans la nuit !
Populaire pour ses miracles, sa sagesse et l'austérité de sa vie, Narcisse ne fut pourtant pas épargné par la calomnie. Eusèbe rapporte que trois de ses adversaires l'accusèrent d'un terrible péché. Personne ne les crut, mais le vieil évêque, gêné d'avoir été ainsi diffamé, quitta sa charge et se retira dans la solitude. Durant ce temps, ses calomniateurs furent confondus. Narcisse revint à Jérusalem, mais, étant désormais centenaire, il s'adjoignit les services d'un évêque plus jeune, le futur saint Alexandre. Il mourut vers 222.

Go to top