Bienheureux Gilles d’Assise, religieux

Bienheureux Gilles dAssise religieuxNé à Assise vers 1190, Gilles fut le troisième compagnon à rejoindre saint François, en 1209, après Bernard de Quintavalle et Pierre Cattani : le 23 avril, le saint le revêt à son tour d’une pauvre bure. Immédiatement, celui qu’il appelait « le Chevalier de notre Table Ronde » suivit le Poverello pour prêcher dans les Marches d’Ancône. Il accompagne encore le saint à Rome en 1209 pour entendre le pape Innocent III donner la première approbation orale à la première règle franciscaine. Et c’est alors qu’il reçoit la tonsure monastique. Il fit part de son désir de partir en pèlerinage et ainsi se rendit successivement à Saint-Jacques de Compostelle vers 1212 et en Terre Sainte, sans argent ni provisions, vivant uniquement d’aumônes ou du fruit de son travail : on le voit tour à tour faire des paniers, transporter l’eau, enterrer les morts, couper du bois, travailler au pressoir, récolter des dattes, etc. Observateur avisé des hommes et des évènements, il acquit dans ses voyages de nombreuses connaissances et de précieuses expériences, ne perdant aucune occasion de prêcher au peuple, de manière brève, cordiale et pleine de bon sens. Il manifestait toujours son inquiétude de voir avec quel empressement chacun prenait soin de son corps sans prendre la peine d’entretenir son âme par une vraie vie spirituelle. Après plusieurs dizaines d’années de pérégrinations à l’étranger et en Ombrie, saint François lui assigna l’ermitage de Monteripido, près de Pérouse où il mena une vie de contemplation et d’extases jusqu’à sa mort le 23 avril 1262. Tenu déjà pour un saint, les habitants de Pérouse envoyèrent, lorsqu’il tomba malade, des hommes armés pour le garder, craignant que son corps ne leur fût enlevé après. Son culte qui ne se démentit jamais fut reconnu par le pape Pie VI qui le béatifia en 1777.

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