Saint Pierre de Tarentaise
Né en 1101, en Dauphiné, ce petit berger est un enfant prodige : gardien vigilant de ses moutons, il mémorise entièrement le psautier. A 12 ans, il décide de lui-même d'entrer à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux. De là on l'envoie fonder l'abbaye de Tamié. A quarante ans, le voici nommé, bien malgré lui, archevêque de Tarentaise. Au bout de treize ans, il s'enfuit et va se réfugier dans l'anonymat d'un petit couvent cistercien suisse. On le retrouve, on le ramène sur son siège archiépiscopal. Il poursuivra bon gré mal gré sa tâche ingrate de conciliateur et d'administrateur : faiseur de paix, inlassable distributeur d'aumônes, constant soutien du pape légitime Alexandre III contre l'empereur Frédéric Barberousse. Le "bien-avisé" conseille à merveille les plaideurs abusifs :"Pas de disputes à propos des biens matériels ! Vous y perdriez vite vos deux richesses : celles du ciel et celles de la terre." Il mourut vers 1174 et fut canonisé dès 1191.