Sainte Marie-Emilie de Rodat
Après l'échec de trois essais de vie religieuse, cette aveyronnaise rejoint sa grand-mère dans une sorte de communauté regroupant, au lendemain de la Révolution, d'anciennes religieuses et des personnes pieuses. En 1815, ayant entendu quelqu'un déplorer la disparition des écoles gratuites des Ursulines, elle ouvre une école dans sa chambre où bientôt quarante élèves s'entassent. Elle devra plusieurs fois émigrer dans des locaux de plus en plus vastes jusqu'à ce qu'elle puisse acquérir en 1817 l'ancien couvent des Cordeliers. C'est là qu'elle fonde la congrégation des religieuses de la Sainte Famille en 1819. Les unes se vouaient à l'instruction des filles pauvres, les autres allaient soigner les malades à domicile. A sa mort quarante maisons avaient été fondées dans divers pays. Elle connut de longues années, plus de vingt ans, de souffrances morales croyant avoir perdu la foi et l'espérance, s'estimant réprouvée. Ce ne fut que dans les dernières années de sa vie qu'elle recouvra la paix intérieure et que Dieu lui fit sentir à nouveau son amitié. Elle mourut à Villefranche-de-Rouergue en 1852.