Saint Serge de Radonège
Né à Rostov, au nord de Moscou, le jeune Barthélémy (le futur moine Serge) émigre à Radonège avec les siens, fuyant l'avance des Tatars. Le garçon, peu doué pour les études, ne rêve que de vie monastique. A la mort de ses parents, il se retire avec son frère aîné dans la forêt pour y vivre en ermite au milieu des loups et des ours. Les deux frères bâtissent une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. Avec le temps, l'ermitage devient un monastère (le monastère de la Sainte-Trinité), peuplé de moines vivant une pauvreté radicale dans une grande liberté. Le patriarche de Constantinople dont dépend alors la Russie, impose à Serge l'adoption de la Règle cénobitique du Studion, qui instaure entre les moines une vie commune plus stricte. Serge se soumet à regret. Il ne reste pas confiné dans son monastère. Il se sent responsable de son pays en pleine ébullition politique. Les princes sollicitent ses conseils et ses prières. En 1380, il bénit le grand-prince Dimitri de Moscou avant la bataille de Koulikovo qui inaugure la fin du joug mongol en Russie. Il mène encore des missions de conciliation entre les princes russes et fonde de nombreux autres monastères. Le monastère de la Trinité-Saint-Serge, à 70 km de Moscou resta même aux jours les plus sombres de l’ère soviétique un grand pèlerinage et l'un des centres théologiques et spirituels de l’Église Russe. Il mourut en 1392 et fut canonisé en 1452.