Saint Jérôme, docteur de l’Église
Jérôme, né en Dalmatie vers 347 est étudiant à Rome quand il demande le baptême à 19 ans ; son tempérament entier ne conçoit alors d'autre vie que consacrée à Dieu. A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie comme ermite, dans la méditation des Écritures. Mais Jérôme a besoin d'action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome, en 385, où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Ses "dames" le suivent jusqu'à Bethléem où il fonde pour elles un petit monastère. Il se consacre alors à l'étude de la Bible qu'il traduit en latin (c’est la fameuse "Vulgate", qui reste la référence latine). Il meurt à Bethléem en 420. Il passe, dans l'histoire, pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des saints : il est capable de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s'immiscer dans toutes les querelles de l'époque. Si son affectivité exacerbée le rend proche de nous, son amour du Christ et de la Parole de Dieu en font un être d’exception. Saint Jérôme est le patron des archéologues, des archivistes, des libraires, des écoliers, des étudiants et des traducteurs.