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Bienheureuse Anne-Marie Taïgi

Née à Sienne (Toscane) en 1769. Son père, pharmacien, va s'installer à Rome où la famille ne tarde pas à sombrer dans la pauvreté. A douze ans, celle qu'on appelle « Nanette » travaille dans un ouvroir. A dix-huit ans, elle s'engage comme femme de chambre. A vingt-et-un ans elle épouse Dominique Taïgi, domestique au palais Chigi. Ils eurent sept enfants. Elle dut accueillir en plus ses parents à la maison. « Avec les six écus que je gagnais par mois, disait son mari, nous serions morts de faim mais grâce aux prières de ma femme, nous ne manquâmes jamais de quoi que ce soit; c'est pourquoi je la laissai prier tant qu'elle voulait et ne m'inquiétai plus de rien. » Douce, affectueuse, ordonnée et toujours joyeuse, Nanette dut supporter les violences de son mari et le tempérament ombrageux de son père qui maudissait la vie. Elle éleva bien ses enfants qui témoignèrent avoir eu une enfance heureuse. Derrière ce quotidien difficile, elle fut gratifiée de phénomènes mystiques, ayant toujours en vue la couronne d'épines qui la faisait souffrir sans cesse, mais jouissant de la connaissance claire des personnes qui avaient besoin à tout instant de sa prière. Elle mourut à Rome le 9 juin 1837. Son corps repose dans l'église Saint-Chrisogone, au Trastevere.

Bienheureuse Anne Marie Taïgi

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