Sainte Julie, vierge et martyre
A la date du 22 mai, le martyrologe hiéronimien annonce « In Corsica insula, passio sanctae Iuliae », cette indication qui remonte au moins au Vème siècle désigne la première sainte corse du calendrier. Le martyrologe romain précise : « En Corse, sainte Julie, vierge qui, par le supplice de la croix, obtint la couronne de la gloire. » Dans sa passion composée au VIIIème siècle par les moines de la Gorgone, est indiquée son origine carthaginoise. Vendue comme esclave, le navire qui la transportait vers les Gaules fit naufrage au Promontorium sacrum du Cap corse, c’est-à-dire à Nonza. C’est là, qu’en haine de la foi, elle aurait été torturée et crucifiée à l’aube du IVe siècle. A Nonza, on continue à désigner entre deux sources, l’endroit où elle aurait subi le martyre. Au début du VIIIe siècle, pour les soustraire aux razzias des Sarrazins, ses reliques furent mises à l’abri dans l’île de la Gorgone, de là elles furent transférées à Brescia. Tous les trois ans à Nonza, une procession extraordinaire se déroule au milieu d’un grand concours de peuple. Sainte Julie fut déclarée patronne principale de la Corse en 1809.